UN PAYS QUI N'EST PAS DE NOTRE CHAIR

Projet en cours d'écriture

Icare était le fils d’un architecte


Et dans le dédale de son cerveau

Il cherchait le moyen d’échapper à l’encoignure


Il était fait de cire et de plumes

Et du crachat des abeilles

Et du rachis des oiseaux


Et son désir de ciel pur

Lui fit déployer ses ailes

Et sa vue s'étendait chaque fois plus

Jusqu’aux confins du monde connu


Et par delà les mers

Et par delà les vents

Il échappait à son destin d’errant


Abouchant le jour et la nuit

Par l’étendue d’un ciel sans fin

Le soleil était à sa portée


Il le désirait plus que tout

Comme un fruit mûr et défendu

Dont il voulait cueillir l’extase


Et pour toucher l’ardeur du feu

Qui n’était finalement qu’un soleil

Dans la multitude du ciel

Il oublia


Il oublia jusqu’au nom de son père

Qui était aussi le sien

Il oublia jusqu’au nom de sa terre


Ô Matria


Il oublia jusqu’à l’existence des dieux

Qui le rappelèrent pourtant à eux